Poésie : le 11 novembre 1918
Article mis en ligne le 1er novembre 2016

par Abdelkader

A mon frère Armand,
à la mémoire de notre mère,
veuve de guerre à 31 ans.

LE 11 NOVEMBRE 1918

Mon premier souvenir remonte à ce grand jour
Quand, gamin de quatre ans qui n’avait plus de père,
Je suis sorti, donnant la main à mon grand frère,
Attirés tous les deux par le son du tambour ;

Mais dehors le vacarme était tel dans le bourg
Que nous sommes restés sous la porte cochère :
Des cris et des flonflons de marche militaire,
Et les cloches soudain, au sommet de la tour,

A tous les vents carillonnant la délivrance ;
Puis la foule a surgi derrière des drapeaux,
Des femmes, des enfants, des vieux, des jouvenceaux,

Hurlant : « La guerre, c’est fini ! Vive la France ! »...
Lors, nous sommes rentrés pour voir notre maman
Tendre vers nous ses bras, dans l’ombre, en sanglotant...

Alain TAURINYA

La Farga. Baillestavy, le 11 novembre 1991.

- Pour imprimer le poème, cliquez ici

- Pour écouter le poème, cliquez ci-dessous sur le triangle blanc entouré de vert


Documents
11_nov_1918_poeme.pdf 460.5 kio / PDF

poème 11 novembre 1918 5.2 Mio / MP3

Dans la même rubrique